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Les mémoires émotionnelles de bébé

Vous vous êtes très certainement aperçus que je partage régulièrement des retours de séances de réflexologie bébé-affective et réflexologie périnatale, ainsi que de mes formations avec Anne Marmagne. Je sais que ce sujet vous intéresse, et cela faisait longtemps que je voulais poster un article là-dessus. alors le voici.

Cet article, je l’ai écrit avec mes propres mots, guidée par la passion qui m’anime pour ce sujet, mais aussi en m’aidant des mots d’Anne Marmagne, et de tous les apports qu’elle m’a transmis en formation.

Que sont les mémoires émotionnelles ?

Les Mémoires émotionnelles de Vie Prénatale sont le regroupement des faits, des évènements, des situations ayant eu lieu entre le moment de la conception et la fin de la gestation

Les mémoires émotionnelles de la Naissance sont quant à elles “le regroupement des faits, des évènements, des situations ayant eu lieu entre les derniers jours de la gestation et les premières semaines de vie.

Tous ces évènements, ces situations vont engendrer des émotions, des ressentis, des sensations plus ou moins agréables, plus ou moins confortables. Toutes ces émotions, ces ressentis, ces situations ainsi que les croyances engendrées par ces situations, vont constituer les mémoires émotionnelles de la vie prénatale ou les mémoires émotionnelles de la naissance.

Pendant longtemps, nous avons pensé, à tort, que la vie commençait au moment de notre naissance. En réalité, elle commence bien avant.
M. Odent, obstétricien, sage-femme et auteur, très connu et reconnu, a crée il y a plusieurs années une base de données recueillant des études contrôlées sur la santé primale, qui ont notamment mis en lumière l’incidence des gestes médicaux sur le comportement des bébés (enfants, adolescents, adultes en devenir), dans leur vie future.
De plus, nous savons que le bébé naît avec des réflexes archaïques qui correspondent à son système nerveux. Le système nerveux s’active uniquement à la naissance. Pendant la grossesse, c’est le système endocrinien qui est pleinement actif. Alors, comment expliquer qu’il y ait des différentes entre certains enfants, et des difficultés du système nerveux ? Cela pourrait venir des mémoires émotionnelles.

Le bébé est une véritable éponge. Dès la grossesse et durant ses premiers mois de vie, il absorbe les émotions, les ressentis, les sensations, qui ne lui appartiennent pas. Comme il n’a pas encore conscience de son identité propre, il peut croire que ces émotions sont les siennes, et il peut même parfois penser qu’il est responsable des situations et des émotions de ses parents, mais aussi de ses frères et sœurs, et de toute sa généalogie.

Un deuil périnatal, la perte d’un jumeau, une grossesse désirée, une grossesse ou un accouchement difficile, une séparation à la naissance, sont tant d’événements qui peuvent avoir un impact sur les mémoires émotionnelles du bébé, et qui peuvent parfois se transmettre de génération en génération.

On parle de trois grandes empreintes émotionnelles de la vie prénatale : la grossesse “non désirée”, la préférence de sexe et le deuil périnatal (deuils vécus pendant ou avant la grossesse, perte gémellaire).

Lorsque l’on travaille sur les mémoires émotionnelles de la Naissance, on s’intéresse à différents types de naissances particulières possibles, qui sont : La naissance prématurée, la mise en couveuse, la naissance déclenchée, la naissance avec les forceps/ la ventouse, la naissance par césarienne, la naissance avec circulaire du cordon, la naissance par le siège, la naissance très rapide, la naissance post-terme, l’absence du Père à la naissance, la naissance sous péridurale, la naissance sous anesthésie générale, le décès du bébé à la naissance ou peu après, le décès d’un parent ou grand-parent dans la période de naissance, et le décès de la Maman à l’accouchement.

Pourquoi parlons nous aussi de mémoires familiales ?

Ces dernières années, des recherches en épigénétique ont été réalisées. Il en ressort que les traumatismes psycho-émotionnels de nos aïeux peuvent modifier notre patrimoine génétique, et ainsi influencer nos comportements, nos émotions, et nos maladies.

Or, saviez-vous aussi que l’utérus est en lien avec les mémoires héréditaires ? En effet, grâce au travaux du Professeur Jacques Benveniste, repris par le Professeur Luc Montagnier, nous avons appris que l’eau conserve tout en mémoire. Or, comme vous le savez, le bébé se développe dans le liquide amniotique. Il se développe donc au cœur des émotions, de l’instant, mais aussi celles du passé, et celles libérées inconsciemment par l’utérus en lien avec les mémoires héréditaires. 

Lorsqu’il y a une grossesse, ce sont toutes les grossesses précédentes, ainsi que l’histoire familiale des deux parents qui se rejouent.
Nos mémoires familiales et les mémoires de nos précédentes grossesses, ainsi que nos mémoires de la vie prénatale et de la naissance peuvent venir se rejouer dès le moment où nous désirons un enfant. 
Elles peuvent alors parfois se manifester par différents maux (difficultés à concevoir, douleurs dorsales, nausées, retard de croissance, perte, accouchement difficile, difficulté de lactation, dépression du post partum…). 

De plus, lorsque la femme accouche, certaines mémoires peuvent se réactiver : la mémoire de sa propre naissance, la mémoire de ses accouchements précédents, la mémoire des naissances de sa propre fratrie, la mémoire des naissances dans sa généalogie, et les mémoires émotionnelles des femmes mortes en couche dans sa généalogie et dans l’inconscient collectif.

Pourquoi s’intéresser aux mémoires émotionnelles et à leur identification ?

Toutes ces émotions vont être mémorisées par le bébé et stockées dans notre cerveau limbique, et ce jusqu’à l’âge adulte. 

Durant toute notre vie, ces mémoires peuvent se manifester par certains schémas ou situations qui peuvent se répéter, ou des comportements limitants qui peuvent nous coller à la peau.
De plus, ces mémoires peuvent se manifester chez l’enfant mais aussi chez l’adulte par des maux divers (maladies chroniques, troubles du sommeil, coliques, constipation, diarrhée, rhumes, otites, asthme, anxiété, eczéma, allergies, agitation, énurésie, etc…). Au moment de la conception ou pendant la grossesse, ces mémoires peuvent aussi se réactiver par différents maux, ou situations (difficultés à concevoir, douleurs, maladies, prématurité, naissance par césarienne, difficultés d’allaitement…). 

Tant que nous n’avons pas identifié dans quel contexte nous avons été conçu, nous nous sommes développés et nous sommes nés, ces mémoires émotionnelles continueront de tirer les ficelles de notre vie.

“A partir du moment où nous allons nous en libérer, nous nous autorisons à vivre notre Vie.”

De plus, le fait de comprendre le contexte dans lequel notre enfant est arrivé, et les comportements limitants qui pourraient en découler, nous permet de l’accompagner au mieux au quotidien, de façon bienveillante et positive.

Comment les libérer ?

  • Tout d’abord en les identifiant.
    • En interrogeant nos parents, ou les membres de notre famille : sur notre histoire, notre contexte de gestation, nos derniers jours de gestation, notre naissance.
    • En retraçant notre histoire, notre arbre généalogique, en observant les dates (mariages, décès anniversaires, évenement…).
    • En nous remémorant nos comportements d’enfants d’ados, les comportements qui “nous collent à la peau”, en regardant ce qui nous mettait en difficulté ou nous mettait en difficulté. Cela nous renseignera sur notre vécu intra utérin et notre vécu de naissance.


  • Par la réflexologie bébé affective® et réflexologie périnatale® :
    La réflexologie est une technique issue de la médecine traditionnelle chinoise qui part du postulat que tout le corps se reflète, entre autre, dans les pieds et les mains. Nos pieds possèdent plus de 7000 terminaisons nerveuses. Chaque organe, viscères, ou partie du corps à sa correspondance dans le pied. En allant stimuler par le massage certaines zones du pied, on envoie un message d’autorégulation à la zone réflexe en question.  Ainsi, on stimule les facultés d’autorégulation du corps.

    La réflexologie bébé-affective® permet de libérer les émotions vécues lors de sa vie intra-utérine et lors de sa naissance, et donc les maux qui peuvent être liés à celles-ci. C’est une approche globale de l’enfant, basée sur la compréhension des émotions vécues lors de sa vie intra utérine et la relation avec les douleurs physiques ressenties. Elle peut se pratiquer dès la naissance, et sans limite d’âge.
    La réflexologie périnatale®, quant à elle, s’adresse plus particulièrement aux couples, du désir d’enfant, jusqu’au post-partum. Elle offre un accompagnement spécifique de la conception à la naissance. La réflexologie périnatale permet d’accompagner de manière globale (physiologique, psycho-émotionnel et énergétique) le désir d’enfant, la grossesse et les différents troubles possibles, ainsi que le post-partum.

  • A travers une visualisation guidée.
    Il s’agit de visualiser votre bébé, ou le bébé que vous étiez, in-utéro, ou à la naissance. Vous pouvez le visualiser enveloppé d’une belle bulle de lumière, accompagné de l’adulte que vous êtes aujourd’hui, qui le rassure, et lui transmet les nouvelles informations.
    Vous pouvez effectuer cette visualisation seul, ou accompagné d’un professionnel.

  • Utiliser un support tel que les livres “De Mémoire de Bébé” d’Anne Marmagne.

  • En exprimant vos émotions, en “mettant des maux sur les mots”.
    Il n’y aucune culpabilité à avoir dans le fait d’être triste, angoissé, perdu, en colère, ou tout autre émotion pendant votre grossesse, ou celle de votre compagne, ainsi que pendant votre enfantement, et pendant toute la vie de votre enfant. Les émotions font partie de nous, elles sont essentielles. Accueillir vos émotions, et les exprimer, permet à votre enfant d’apprendre à les accueillir lui aussi, et à les exprimer. 
    Nous savons aujourd’hui l’importance d’accueillir et accompagner les émotions de l’enfant. Mais comment faire si nous ne le faisons pas nous-même ?
    Dès votre grossesse, je vous invite à exprimer à votre bébé tout ce que vous ressentez (que ce soit une émotion positive ou une émotion désagréable), à le rassurer, et lui dire que ce sont vos émotions, et qu’elles ne lui appartiennent pas. Vous pouvez aussi lui expliquer qui est sa maman, qui est son papa, et quelles sont leurs histoires. 
    Il n’est pas toujours facile de parler à son bébé qui est encore dans le ventre. Vous pouvez alors lui parler intérieurement. 
    Lorsque votre bébé est né, je vous invite là encore à lui parler de vos émotions, lui expliquer lorsque vous êtes triste, en colère, épuisée, lorsque vous vous sentez impuissant, coupable, mais aussi lorsque vous êtes joyeux(se) et heureux(se). 
    Par amour et protection pour nos enfants, nous avons souvent tendance à mettre une “barrière de protection” afin de cacher nos émotions pour qu’elles ne les touchent pas. Mais nos enfants sont des éponges, ils ressentent tout, sans comprendre ce qu’il se passe réellement. Ils peuvent alors se poser énormément de questions, et comme nous l’avons vu plus haut, ils peuvent se dire qu’ils en sont responsables. 
    En leur montrant que nous nous autorisons à pleurer, crier, nous mettre en colère, rigoler, chanter, aimer, nous leur permettons de s’autoriser à cela aussi.

J’aimerais aussi ajouter que vous n’êtes pas responsable du contexte de gestation, de la naissance, et des mémoires familiales et émotionnelles de votre enfant. Ces vécus lui permettront de se dépasser et d’avancer durant toute sa vie.

Références :

  • Formation “De Mémoire de Bébé : Mémoires émotionnelles de la Vie Prénatale et de la Naissance” par Anne Marmagne au sein de A.M.I. de formation
  • ANCELIN SCHUTZENBERG A., Aïe mes aïeux, éditions La méridienne
  • GAUBERT E., De mémoire de foetus
  • LANCELIN-HUIN N., La vie commence avant la naissance, éditions Josette Lyon
  • MARMAGNE A., Faiseuse d’anges des temps modernes, éditions Histoires de vie, Histoires de pied
  • MARMAGNE A., De mémoire de bébé, le deuil périnatal
  • MARMAGNE A., De mémoire de bébé, la naissance par césarienne
  • MARMAGNE A., De mémoire de bébé, les grossesses non désirées
  • ODENT M., Le bébé est un mammifère, éditions l’instant présent

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